Le changement climatique est un défi que nous ne pouvons plus ignorer. C'est ce que rappelle également le dernier rapport du GIEC (Groupe d'experts des Nations unies sur le changement climatique) qui souligne la nécessité de limiter l'augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5°. Pour ce faire, il est nécessaire d'agir sur le dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère et c'est pourquoi les initiatives qui visent à réduire les émissions et surtout à absorber l'excès de CO2 déjà présent dans l'atmosphère se multiplient.
Une start-up irlandaise a récemment acquis les droits sur la technologie de capture du CO2, développée par le professeur Klaus Lackner de l'université d'Arizona, un véritable pionnier dans ce domaine. Il s'agit de la conception d'un arbre mécanique dans lequel le dioxyde de carbone est mis en contact avec des centaines de bandes de polymère enrobées de résines qui se lient à ses molécules. L'utilisation industrielle de cette technologie promet d'absorber une tonne de CO2 pour un coût d'environ 100 dollars. (https://www.technologyreview.com/s/613447/startups-looking-to-suck-c02-from-the-air-are-suddenly-luring-big-bucks/).
Compte tenu des performances attendues de cet "arbre mécanique", on peut penser que la technologie la plus avancée encore aujourd'hui, capable de garantir des performances immédiatement compétitives à des coûts très bas, reste peut-être celle du bon vieil arbre naturel.
REBOISEMENT CONTRE LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Aujourd'hui, les recherches menées par une équipe de chercheurs de l'ETH Zurich fournissent des estimations et des chiffres sur le potentiel de sauvegarde des arbres.
Le titre de la recherche est emblématique "Le potentiel mondial de la reforestation" et les mots de Tom Crowther, l'un des principaux auteurs de l'étude, expliquent bien la valeur de ce potentiel : "Notre étude montre clairement que la reforestation est la meilleure solution disponible aujourd'hui pour éviter le changement climatique" (https://www.nationalgeographic.com/environment/2019/07/how-to-erase-100-years-carbon-emissions-plant-trees/).
L'analyse a révélé qu'il existe 1,7 milliard d'hectares de terres sans arbres sur lesquelles des arbres pourraient pousser. Cette superficie représente 11 % des terres émergées et correspond à peu près à la superficie des États-Unis et de la Chine réunis. Les zones urbaines et les champs utilisés pour les cultures vivrières ont été exclus de cette estimation. Au lieu de cela, plusieurs zones de pâturage ont été incluses, car les moutons et le bétail pourraient facilement coexister avec des arbres.
IL EST NÉCESSAIRE DE PLANTER IMMÉDIATEMENT
Jean-François Bastin, également membre de l'équipe de recherche, a souligné l'urgence d'intervenir rapidement. "Les gouvernements doivent intégrer le reboisement dans leurs stratégies nationales et le faire maintenant". (https://www.theguardian.com/environment/2019/jul/04/planting-billions-trees-best-tackle-climate-crisis-scientists-canopy-emissions).
Cette urgence est également dictée par le fait que la quantité de terres disponibles pour le reboisement diminue à mesure que les températures moyennes mondiales augmentent. Même si le réchauffement climatique était contenu à seulement 1,5° d'ici 2050, environ 1/5 de la zone disponible pour le reboisement identifiée par l'étude serait perdue parce qu'il ferait trop chaud et qu'elle serait alors impropre à la plantation de nouveaux arbres.
En outre, il faut attendre de nombreuses décennies avant que les arbres plantés ne soit suffisament matures pour assurer des niveaux élevés d'absorption. En attendant, nous continuons à rejeter environ 40 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère chaque année.
TOUT LE MONDE PEUT CONTRIBUER
"N'importe qui peut planter un arbre" avec ces mots Bastin a indiqué que si le temps joue contre nous, la possibilité pour chacun d’agir à son échelle est un véritable espoir pour l'avenir de la planète.
Et nous pouvons vous assurer que nous ne l'avons pas payé pour dire ça !